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BOLIVIE, LA SUITE

Après le Salar d'Uyuni, nous avons découvert les villes et les campagnes de Bolivie aux écosystèmes extrêmement contrastés. Depuis le désert, à la cordillère des Andes en passant par la jungle et enfin l'Altiplano, après 2 heures de bus, c'est parfois difficile de croire qu'on est encore dans le même pays. Nous avons commencé par Potosi, la ville des miniers d'Argent, puis Sucre, une jolie ville coloniale à l'atmosphère tranquille, bordée par une série de traces de pas de dinosaures très bien conservés. Par la suite nous avons changé de climat en visitant Villa Tunari, assez proche de Sucre et pourtant semblable à l'Amazonie. Puis, sans compter un détour à bord d'un bus, de 500 km dans le mauvais sens, nous allons attendre la petite sœur d'Etienne, Alice, et son amie Charlène, à La Paz. Pendant l'attente, nous prenons l'air en dévalant la route de la mort en VTT. 70km de route, uniquement en descente - ouf - qui doit son nom au fait que cette petite piste escarpée et bordée de ravins et tapissée de rocaille glissante reliant la Paz à la ville de Coroico était l'unique route entre ces deux ville jusque dans les années 90. Y circulaient alors véhicules et poids lourds à double sens occasionnant pas moins de 200 accidents mortels par an, de quoi lui valoir le titre de "route la plus périlleuse du monde". Aujourd'hui on lui préfère la route toute neuve de substitution, bien plus large et adaptée, alors que la route de la mort n'est fréquentée que par des touristes en deux roues qui se régalent à démarrer leur course folle au dessus des nuages du haut de l'Altiplano et passer au travers de la jungle humide et brumeuse et sous les cascades, les mains crispées sur leurs guidons. La Bolivie nous a marqués pour son authenticité. C'est surtout la culture la plus ancrée que nous ayons observée. Pas d'enseignes de fast-food Américain. On voit partout déambuler les femmes habillées en tenue traditionnelle avec des jupes plissées et de gros jupons, des bas en laine et des chapeaux melon posés sur leurs cheveux tressés en deux nattes parées de pompons ou de perles. Elles ne sont pas là pour poser pour les touristes car elles refusent toute tentative de portrait et craignent les appareils photos et les intentions de ceux qui volent leur image. Les traditions sont elles aussi honorées comme aux temps de leurs ancêtres (avec quelques ajustements tout de même), et ce même dans les grandes villes. Dans notre auberge à Sucre nos hôtes ont brûlé des offrandes dans le jardin et arrosé copieusement le gazon tout autour de leur feu de joie avec de la bière pour honorer la Pachamama - la Terre Mère - origine de tout et représentée partout ici. Même dans les églises, sa représentation se confond et ne fait qu'une avec celle de la Vierge Marie apportée par les colons espagnols. Religions, mythes et croyances locales se mêlent sur les joyeuses façades des églises et donnent naissance à des rites uniques au monde comme à Copacabana avec la bénédiction des voitures en parade devant l'église du village au pied du lac Titicaca. C'est là-bas d'ailleurs que nous finissons notre visite, non sans un passage sur la paisible Isla del Sol au milieu du lac Titicaca.





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